Il était une fois ...

Ainsi, sous couvert de démocratisation de services d’investissement généralement fournis par un Family Office, une startup travaille sur une intelligence artificielle « novatrice ». Celle-ci permettrait de gérer un portefeuille personnalisé et d’utiliser des stratégies d’investissement sophistiquées habituellement inaccessibles au grand public, tout en répondant aux besoins et attentes des nouvelles générations. Mais, tout comme Pinocchio, il manque à cette IA une composante essentielle du Family Office : une relation humaine, et une vision à long terme. 

 Bien que la transition digitale soit une évidence, la crise du Covid 19 a rappelé que la froideur et la distance d’un écran ne remplacent pas la relation directe. Une IA peut-elle comprendre les enjeux complexes et humains au sein d’une famille ? Peut-elle accompagner plusieurs générations et les faire travailler main dans la main ? Sait-elle assurer la médiation et réconcilier les visions dans le but de construire un projet à long terme ? En utilisant le nom de Family Office, c’est tout cela que la nouvelle plateforme revendique également. 

 En fait, il s’agit ici d’un outil de gestion ouvrant des solutions d’investissements et des actifs alternatifs à un public qui n’y a généralement pas accès. Même si le projet a déjà réuni plus de 90 millions de dollars et plusieurs centaines d’investisseurs, il pourra difficilement se comparer à une prestation de Family Office. Pour autant, il sera certainement intéressant d’intégrer de tels outils dans l’analyse et la gestion de portefeuilles des Family Offices. Et répondre aussi au besoin de digitalisation des générations X et Y. 

 Avant de devenir « Artificial Intelligence for Family Offices », tablons que l’AI-FO sera d’abord l’Association Internationale des Family Offices !