- Auteur : Scala Patrimoine Date : 15/11/2024 Lecture : 2min.
Conscientes de ce phénomène, les autorités ont tenté de réagir par diverses mesures (réductions d’impôts des entreprises, création d’un fonds fintechs, crédits d’impôt investissements verts, déductions fiscales pour l’innovation, nouveau régime de fusions de fonds, exonération fiscale des fonds de capital-risque) ; ainsi qu’une campagne de séduction-promotion ciblant les Family Offices (FO) de Chine continentale, du Moyen-Orient, d’Europe et d’Asie du Sud-Est fin 2022.
Et le nouveau budget renforce l’offensive sur le front de l’attractivité économique, autour de 3 axes : la relance économique post-COVID, la consolidation de la position de centre financier mondial et la reconquête des grandes fortunes.
Par ailleurs, la « cité-État » a récemment débloqué un budget pour attirer les FO. Suspendu en 2015, le programme d’attractivité pour les investisseurs est relancé. Il vise à attirer les entreprises par divers avantages, dont la résidence à toute personne investissant plus de US$1,27M (HK$10M), exception faite de l’immobilier (vu le prix du m², ce n’est guère étonnant !).
Autre mesure phare, la proposition d’exemption de l’impôt sur les bénéfices pour les transactions réalisées par des FO au travers de véhicules familiaux. En cas d’approbation, les FO qui rempliraient les conditions se verraient exonérés de tout impôt sur les plus-values, les dividendes ou les intérêts générés par les investissements réalisés dans le cadre de la gestion de leur patrimoine propre. Toutefois, cette exonération ne durerait que 10 ans.
L’Association des Family Offices Hong-Kongaise attend une augmentation de 15 à 20% du nombre de FO dans la région. La ville en comptait environ 800 en 2020, pour une fortune estimée de US$772 milliards. Objectif du programme : attirer au moins 200 des principaux FO mondiaux d’ici 2025.
Reste que la seule dimension fiscale ne suffit pas toujours à expliquer les relocalisations à l’étranger, dont une part significative à Singapour. La stabilité politique, l’interventionnisme de Pékin et les incertitudes juridiques sont autant de facteurs qui ont pu entamer la confiance des investisseurs. À l’heure où les tensions avec les États-Unis augmentent, la situation méritera d’être suivie de près, car Hong Kong demeure une place financière importante et surtout une porte d’entrée privilégiée vers la Chine Continentale !