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Comprendre l'érosion de la biodiversité pour accéder aux bons leviers d'investissement

Le modèle des 9 limites planétaires (planetary boundaries) est publié en 2009, dans les revues Nature et Ecology and Society. Il a été établi par une équipe internationale de 26 chercheurs, menés par Johan Rockström du Stockholm Resilience Centre et Will Steffen de l'Université Nationale Australienne.

  • Auteurs : Julien LESCS - Kimpa
  • 06/03/2023
  • Lecture : 2min.

𝗖𝗲 𝗺𝗼𝗱𝗲̀𝗹𝗲 𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗶𝗳𝗶𝗲 𝟵 𝘀𝗲𝘂𝗶𝗹𝘀 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗻𝗲 𝗱𝗲𝘃𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗮𝘀 𝗳𝗿𝗮𝗻𝗰𝗵𝗶𝗿 𝘀𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝘂𝗵𝗮𝗶𝘁𝗼𝗻𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗶𝗻𝘂𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗿 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗳𝗮𝘃𝗼𝗿𝗮𝗯𝗹𝗲𝘀. 𝗖’𝗲𝘀𝘁-𝗮̀-𝗱𝗶𝗿𝗲, 𝗲𝗻 𝗲́𝘃𝗶𝘁𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗺𝗼𝗱𝗶𝗳𝗶𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗯𝗿𝘂𝘁𝗮𝗹𝗲𝘀, 𝗻𝗼𝗻-𝗹𝗶𝗻𝗲́𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀, 𝗱𝗶𝗳𝗳𝗶𝗰𝗶𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗽𝗿𝗲́𝘃𝗶𝘀𝗶𝗯𝗹𝗲𝘀, 𝗲𝘁 𝗽𝗼𝘁𝗲𝗻𝘁𝗶𝗲𝗹𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗰𝗮𝘁𝗮𝘀𝘁𝗿𝗼𝗽𝗵𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗹’𝗲𝗻𝘃𝗶𝗿𝗼𝗻𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗹𝗲 𝗳𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗲𝗻 𝟮𝟬𝟮𝟭, 𝗹𝗮 𝘁𝗲𝗺𝗽𝗲̂𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗻𝗲𝗶𝗴𝗲 𝗙𝗶𝗹𝗼𝗺𝗲𝗻𝗮 𝗮̀ 𝗠𝗮𝗱𝗿𝗶𝗱 𝗼𝘂 𝗲𝗻𝗰𝗼𝗿𝗲 𝗹𝗲 𝗱𝗼̂𝗺𝗲 𝗱𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗹𝗲𝘂𝗿 𝘀𝘂𝗶𝘃𝗶 𝗱'𝗶𝗻𝗰𝗲𝗻𝗱𝗶𝗲𝘀 𝗲𝗻 𝗖𝗼𝗹𝗼𝗺𝗯𝗶𝗲-𝗕𝗿𝗶𝘁𝗮𝗻𝗻𝗶𝗾𝘂𝗲, 𝗮𝘂 𝗖𝗮𝗻𝗮𝗱𝗮. 𝗖𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗺𝗼𝗱𝗲̀𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗺𝗲𝘀𝘂𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗹’𝗲𝗺𝗽𝗿𝗲𝗶𝗻𝘁𝗲 𝗲́𝗰𝗼𝗹𝗼𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗵𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝘀𝗲𝗿𝘃𝗶𝗿𝗮 𝗽𝗮𝗿 𝗹𝗮 𝘀𝘂𝗶𝘁𝗲 𝗮̀ 𝗰𝗮𝗿𝗮𝗰𝘁𝗲́𝗿𝗶𝘀𝗲𝗿 𝗹’𝗮𝗻𝘁𝗵𝗿𝗼𝗽𝗼𝗰𝗲̀𝗻𝗲* 𝗼𝘂 𝗲𝗻𝗰𝗼𝗿𝗲 𝗹’𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗼𝗺𝗶𝗲 𝗱𝘂 𝗗𝗼𝗻𝘂𝘁**.


𝗗𝗮𝗻𝘀 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘀𝗲́𝗿𝗶𝗲 𝗱’𝗮𝗿𝘁𝗶𝗰𝗹𝗲𝘀, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗯𝗼𝗿𝗱𝗲𝗿𝗼𝗻𝘀 𝘂𝗻𝗲 𝗮̀ 𝘂𝗻𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗶𝗺𝗶𝘁𝗲, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗲𝘅𝗽𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲𝗿𝗼𝗻𝘀 𝘀𝗲𝘀 𝗲𝗻𝗷𝗲𝘂𝘅 𝗲𝘁 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲𝗿𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝘀𝗼𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗮̀ 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗹'𝗶𝗻𝘃𝗲𝘀𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁. 𝗟𝗮 𝟵ᵉ 𝗱𝗲 𝗰𝗲𝘀 𝗹𝗶𝗺𝗶𝘁𝗲𝘀 𝗲𝘀𝘁 𝗹’𝗲𝘅𝘁𝗶𝗻𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗯𝗶𝗼𝗱𝗶𝘃𝗲𝗿𝘀𝗶𝘁𝗲́.


L’extinction de la biodiversité sur la place publique


La biodiversité, contraction de biologique et de diversité, décrit la diversité des écosystèmes, des êtres vivants et la diversité génétique au sein d’une espèce. L'érosion de la biodiversité représente, d’une part, une réduction de la diversité des écosystèmes habitables par le vivant, et d’autre part, une réduction du nombre d’espèces vivantes et de la densité de population au sein de chaque espèce, engendrant un appauvrissement de la diversité génétique.

Depuis la formation de notre planète, 5 extinctions massives de biodiversité se sont déjà produites, la dernière datant de plus de 65 millions d’années. Beaucoup d’hypothèses se confrontent pour expliquer ces différents épisodes. Les plus probables mettent en avant, une période de glaciation, un effondrement de la couche d’ozone, la chute d’une comète, une activité volcanique majeure, ou encore une augmentation brutale de la concentration de méthane et de CO2 dans l’atmosphère.

Concernant la 6ᵉ extinction de masse, la communauté scientifique s’accorde sur une unique explication : les activités humaines. La WWF a d’ailleurs créé un indicateur suivant plus de 20 000 populations de près de 4 000 espèces depuis 1970, celui-ci montre une perte de biodiversité au sein de cet échantillon de plus 68%.

Selon l’équipe à l’initiative des limites planétaires, le taux d’extinction doit rester inférieur à 10 espèces par an sur 1 million. Aujourd’hui, le taux est 100, voire 1000 fois supérieur à celui-ci et 10 000, voire 100 000 fois supérieure au taux d’extinction naturel, c'est-à- dire avant que les activités humaines deviennent la cause de l’érosion de la biodiversité.

Enfin, bien que la tendance pousse à croire que ces problèmes touchent uniquement les territoires tropicaux, l’union internationale pour la conservation de la nature rappelle que 1 301 espèces menacées à l'échelle mondiale sont présentes sur le territoire français. En France métropolitaine, cela représente 15% des orchidées, 14% des mammifères, 24% des reptiles, 23% des amphibiens, 32% des oiseaux nicheurs, 19% des poissons et 28% des crustacés d’eau douce qui sont menacés d’extinction.

S'il est évident que les activités humaines ont un impact fort sur la biodiversité, il est important de comprendre quels sont les facteurs principalement mis en cause dans la destruction de celle-ci. Ils sont au nombre de 5 et reposent tous sur le franchissement des autres limites planétaires.





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