- Auteur : Occur Date : 28/10/2024 Lecture : 4min.
À l’heure où, en France, 450 millions de tonnes de CO2e sont émises annuellement, dont 120 millions sont imputables aux transports, et plus particulièrement au transport routier (95%, 1/5e des émissions de l’UE), les alternatives aux véhicules thermiques sont devenues indispensables pour respecter les objectifs de l’Accord de Paris, autrement dit, limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. D’autant plus, qu’à partir de 2035, au niveau Européen, plus aucun véhicule thermique neuf ne sera autorisée à l’achat / vente.
Dans ce contexte, le secteur des transports évolue et s’adapte à ces enjeux économiques et environnementaux. Les véhicules électriques se démocratisent : ils représentaient 13 % des ventes de voitures en 2022 en France, une part en hausse chaque année. Selon diverses études (GIEC, Drawdown Project, Ademe), si leur part dans la flotte automobile totale atteignait 21-33%, cela permettrait d’éviter, d'ici à 2050, 7,7 à 9,8 Gt de gaz à effet de serre CO2e, ainsi que 11,6 à 15,5 Tn de dollars de coûts de carburant, particulièrement dans les pays où le mix électrique est peu carboné. Pour rappel, le scénario à +1,5°C du GIEC préconise une réduction annuelle de 5 à 10 Gt CO2e d’ici 2050.
D’autres alternatives émergent également en France et en Europe, et une en particulier : le rétrofit électrique. En France, sa pratique a réellement démarré depuis l’arrêté du 13 mars 2020, autorisant l’homologation en série de véhicules rétrofités afin de faciliter la procédure administrative tout en garantissant un niveau de sécurité conforme aux exigences de la sécurité routière. Cet article a pour but d’expliquer synthétiquement ce qu’est le rétrofit électrique, son utilité, son rôle à jouer face au changement climatique ainsi que les challenges qui y sont liés.
Le rétrofit électrique (e-retrofit) des véhicules consiste à transformer un véhicule thermique en un véhicule électrique. Concrètement cela implique de remplacer le moteur à combustion interne et le réservoir de carburant d'un véhicule usagé par un moteur électrique et une batterie (ou une pile à combustible et un réservoir d'hydrogène). Le processus s'applique aux véhicules citadins ainsi qu'aux utilitaires, bus, camions, véhicules spécialisés, motos, etc. de plus de 5 ans.
Deux types de e-rétrofit existent :
Aujourd'hui, l'offre de solutions d'e-rétrofit pour les voitures particulières est presque entièrement axée sur les voitures anciennes et les conversions individuelles. L'e-rétrofit de série est principalement disponible en précommande en France, la plupart des fabricants attendant les approbations réglementaires pour leur premier modèle (approbation donnée par l’UTAC).
Comme les véhicules électriques, les acteurs du e-rétrofit ciblent tant les particuliers, que les entreprises et les municipalités. Retenons que d’ici 2035, un parc de c. 240 millions de véhicules thermiques, ayant une valeur résiduelle d'environ 2 milliards d'euros, sera toujours en circulation et des donneurs potentiels au rétrofit.
- les individus ayant des des exigences de performance limitées en termes d'autonomie, de vitesse maximale et de disponibilité des caractéristiques de confort les plus récentes ;
- ne voulant/pouvant pas investir la somme nécessaire à l'achat d'un véhicule électrique neuf ou d'occasion :
- et/ou souhaitant conserver leur chassis actuel parce qu'il est personnalisé, coûteux, impossible à remplacer (voiture de collection). Les cas d'utilisation typiques sont de courts trajets locaux (par exemple, aller chercher un enfant à l'école, faire des courses, etc.) ou des trajets domicile-travail, et le point de recharge est à la maison.
Aujourd'hui, en France, la demande la plus tangible d'e-rétrofit est réalisée sous la forme d'appels d'offres, émane des municipalités et concerne les bus et les fourgonnettes...
Pour lire l'article en entier, aller Voir la source 👇🏼