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Faire avancer la transition écologique avec les obligations durables

Entretien avec Eugen Biller, gérant du fonds ODDO BHF Global Target Green 2028, qui explique l’intérêt d’investir dans des obligations durables dans le cadre de la gestion d’un fonds obligataire à échéance fixe

  • Auteurs : ODDO BHF
  • 01/10/2023
  • Lecture : 3min.

Pourquoi avoir lancé ODDO BHF Global Target Green 2028, un fonds à échéance fixe qui investit majoritairement dans des obligations vertes ?

La transition nécessaire à la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris implique d’immenses investissements dans les décennies à venir. Les obligations par leur capacité de financement ont un grand rôle à jouer. Le marché encore jeune des obligations durables en euro, qui englobe les obligations vertes, sociales et durables, a connu une croissance importante ces dernières années avec aujourd’hui près de 1400 milliards d’euros d’obligations émises. Cette évolution a de quoi réjouir les investisseurs.  En effet, la liquidité du marché, grâce un nombre croissant d’émetteurs, s’améliore tout en offrant plus de choix. Et grâce à la hausse des taux d’intérêt, nous pensons que cela crée aujourd’hui de réelles opportunités pour composer un portefeuille potentiellement attractif pour un fonds à échéance fixe.  


En quoi les obligations durables se distinguent-elles de leurs homologues traditionnelles ? 

Les obligations durables partagent de nombreuses caractéristiques avec les obligations classiques du même émetteur : elles affichent par exemple une notation semblable et peuvent, selon leur structure, présenter différentes échéances. Mais elle se distinguent sur un point : les capitaux levés doivent exclusivement servir à financer des projets environnementaux ou sociaux appropriés. Pour les obligations durables, il existe déjà un cadre réglementaire international : les principes des obligations vertes « Green Bonds Principles » de l’ICMA, qui servent de cadre pour sélectionner des projets appropriés et rendre compte en toute transparence de l’utilisation des capitaux levés. Depuis, l’UE a également adopté une première série de règles légales pour cette classe d’actifs en plein essor, et entend en faire une norme mondiale. 


Pourriez-vous citer quelques exemples de projets susceptibles d’être financés par des obligations vertes ou sociales ? 

Il peut s’agir par exemple d’investissements dans des énergies renouvelables ou de mesures visant à améliorer l’efficacité énergétique. On peut également citer l’utilisation durable des sols ou des projets qui contribuent à préserver la biodiversité. Les financements peuvent aussi couvrir la construction de bâtiments écologiques ainsi que les produits, technologies de production et processus adaptés à l’économie circulaire. Voici deux exemples concrets : dans le fonds lancé il y a peu, nous avons participé à une nouvelle émission d’Amprion, gestionnaire d’un réseau de transport d’électricité. L’entreprise prévoit d’investir près de 22 milliards d’euros dans son réseau dans les cinq prochaines années afin de rendre les conduites et les câbles compatibles avec la transition vers les énergies renouvelables. Un autre exemple d’obligation sociale nous vient de France où un groupe bancaire mutualiste a émis une obligation qui vise à aider les personnes à faibles revenus à acquérir leur logement, construire ou rénover des écoles, ou encore cofinancer des établissements de santé. Cette obligation favorise ainsi la cohésion sociale. 


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