- Auteur : Occur Date : 25/11/2024 Lecture : 5min.
Nous nous sommes tellement habitués à la grisaille des mois de mars et d'avril qu'il est peut-être naturel d'extrapoler les mêmes conditions pour le mois de mai. Mais le soleil est apparu de manière inattendue. En d'autres termes, dans le jargon de l'investissement, par rapport à nos attentes négatives, nous avons eu une surprise à la hausse.
La zone euro (et le Royaume-Uni) commence à connaître une situation similaire. Elle a montré des signes de reprise au premier trimestre de cette année, alors que l'économie sortait de la légère récession qu'elle avait connue au second semestre de l'année dernière. La croissance a été supérieure aux prévisions et a enregistré le taux de croissance le plus rapide depuis le troisième trimestre 2022. L'inflation continuant à ralentir, nous prévoyons que la Banque centrale européenne (BCE) commencera à réduire ses taux d'intérêt en juin, avant la Réserve fédérale américaine (Fed).
Étant donné que les perspectives pour l'Europe s'améliorent, une tendance que nous estimons sous-estimée sur le marché, le comité d'investissement et moi-même avons décidé de modifier la composition des actifs que nous détenons dans la région. Lorsque les perspectives s'améliorent, il convient d'augmenter la part des actions et de réduire celle des obligations, ce que nous avons fait ce mois-ci.
Au cours des trois derniers mois, nous avons détenu davantage d'obligations européennes de qualité par rapport à notre allocation d'actifs à long terme. Nous pensons toujours qu'il s'agit d'obligations d'entreprises de grande qualité, mais le prix de ces obligations a augmenté (et le rendement, qui est inversement proportionnel au prix, a diminué). Cette hausse des prix reflète les attentes du marché concernant une meilleure croissance économique et des réductions des taux d'intérêt de la BCE vers le milieu de l'année.
La principale mesure d'évaluation des obligations d'entreprise est le "spread". En termes simples, il s'agit de la différence de rendement entre les obligations d'entreprise et les obligations sans risque. Lorsque l'écart se resserre, cela signifie que les obligations d'entreprise sont performantes. Lorsqu'il se resserre en dessous de la moyenne à long terme, c'est le signe que les valorisations sont peut-être en train de devenir relativement plus chères. C'est le cas actuellement, et nous avons donc réduit notre exposition.
L'économie européenne semble avoir repris de la vigueur. Et il ne s'agit pas seulement des chiffres du produit intérieur brut (PIB). S'il ne s'agissait que de cela, il faudrait prendre toute amélioration avec des pincettes. En effet, des concepts tels que le PIB, bien qu'utiles, reviennent à regarder l'économie dans le rétroviseur. Des indicateurs plus opportuns et plus prospectifs, tels que les indices des directeurs d'achat (PMI) et la confiance des consommateurs, montrent que l'économie de la zone euro est sur la voie de la reprise. Si l'on ajoute à cela la perspective d'une baisse des taux d'intérêt à partir de juin, maintenant que l'inflation a ralenti à 2,4 % (très proche de l'objectif de 2 % de la BCE), nous pensons que cette reprise pourrait bien se poursuivre...
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