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Marchés financiers : entre reconfigurations géopolitiques et inflexions monétaires

Les marchés financiers connaissent depuis le début de l'année 2025 des mouvements d'ampleur inédite, marqués par une volatilité accrue et une divergence spectaculaire entre les trajectoires américaine et européenne. Le 10 mars dernier, les indices américains ont enregistré l'une des séances les plus baissières depuis le début de l'année, avec un recul de 2,8 % pour le S&P 500 et de 3,8 % pour le Nasdaq. Cette correction a effacé six mois de hausse sur les marchés américains, tandis que les indices européens ont fait preuve d'une résilience relative, n'effaçant que six semaines de gains.

  • Auteurs : Laplace
  • 29/03/2025
  • Lecture : 2min.

Divergence entre les marchés américains et européens 

Cette divergence s'explique par la conjonction de plusieurs facteurs fondamentaux. D'abord, la politique de l'administration Trump, caractérisée par une intensification des tensions commerciales et un isolationnisme croissant, engendre un climat d'incertitude pesant sur les marchés américains. L'indice d'incertitude économique de la Fed de St. Louis a doublé par rapport à sa moyenne historique des quarante dernières années, reflétant les inquiétudes des investisseurs face aux décisions contradictoires de la Maison-Blanche. La guerre commerciale, plus intense que prévu, pèse sur les perspectives de croissance américaine, désormais estimées en deçà de 2 % : 1,8 % pour 2025 et 1,7 % pour 2026. 

Un autre élément déterminant réside dans la révolution budgétaire allemande annoncée début mars. Le 5 mars, les rendements allemands à long terme ont bondi de 0,3 %, la plus forte hausse en une seule journée depuis près de 30 ans. Cette envolée traduit un changement de paradigme pour la première économie européenne : la création d'un fonds spécial de 500 milliards d'euros (12 % du PIB) dédié aux infrastructures, couplée à une modification historique du "frein à l'endettement" pour exclure les dépenses militaires dépassant 1 % du PIB. Ce virage à 180 degrés de l'orthodoxie budgétaire allemande marque l'avènement d'un nouveau modèle de croissance européen, davantage orienté vers la demande intérieure...


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