
Cette divergence s'explique par la conjonction de plusieurs facteurs fondamentaux. D'abord, la politique de l'administration Trump, caractérisée par une intensification des tensions commerciales et un isolationnisme croissant, engendre un climat d'incertitude pesant sur les marchés américains. L'indice d'incertitude économique de la Fed de St. Louis a doublé par rapport à sa moyenne historique des quarante dernières années, reflétant les inquiétudes des investisseurs face aux décisions contradictoires de la Maison-Blanche. La guerre commerciale, plus intense que prévu, pèse sur les perspectives de croissance américaine, désormais estimées en deçà de 2 % : 1,8 % pour 2025 et 1,7 % pour 2026.
Un autre élément déterminant réside dans la révolution budgétaire allemande annoncée début mars. Le 5 mars, les rendements allemands à long terme ont bondi de 0,3 %, la plus forte hausse en une seule journée depuis près de 30 ans. Cette envolée traduit un changement de paradigme pour la première économie européenne : la création d'un fonds spécial de 500 milliards d'euros (12 % du PIB) dédié aux infrastructures, couplée à une modification historique du "frein à l'endettement" pour exclure les dépenses militaires dépassant 1 % du PIB. Ce virage à 180 degrés de l'orthodoxie budgétaire allemande marque l'avènement d'un nouveau modèle de croissance européen, davantage orienté vers la demande intérieure...
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